 |
Embarcation MSC Sinfonia |
L'embarquement s'est fait dans la ville du Cap par un beau jour du mois de Mars. Le bateau de croisière était bien évidemment majestueux et impressionnant. Une fois installée dans ma cabine, c'était le top départ pour 17 jours de traversée avec des escales dans de nombreux pays: la Namibie, le Sénégal, Les îles Canaries, Casablanca, Palma de Majorque et enfin la Corse.
Quiconque voyage à bord d'un des paquebots de la compagnie MSC se sent privilégié, en effet, tout est fait pour rendre votre séjour plus qu’agréable: magasins duty free pour faire son shopping à bord, bibliothèque, spa, salon de massage, salle de sport, discothèques, bars, restaurants et plusieurs activités et spectacles tous les jours si bien qu'il n'est pas possible de s'ennuyer tellement l'offre de divertissement est importante et diversifiée.
 |
Vue du Table Mountain (Cape Town) du paquebot |
 |
Magasin de vêtement |
 |
Magasin duty free |
Escale 1: Namibie (Walvis Bay, Swakopmund)
Cela faisait un moment que je voulais visiter la Namibie, il faut dire que j'en avais tellement entendu parler (en bien) qu'il me tardait de visiter ce pays. Une fois sur place, la surprise fut de taille et la beauté des lieux dépassait ce à quoi je m'attendais.
 |
Flamants roses dans les salines de Walvis Bay |
 |
Désert en direction de Swakopmund |
 |
Désert en direction de Swakopmund | | | |
La vision des flamants roses dans les salines évoque la pureté et l'âme est saisie par la beauté du paysage. On a le sentiment d'être au bout du monde, ce qui est le cas, et on se sent privilégié de se trouver face à cette nature merveilleuse. On se sent facilement inspiré et ce paysage pittoresque ressort le poète ou le peintre qui est en nous. Je crois d'ailleurs que la beauté en général ressort ce qu'il y a de meilleur chez les individus, ce qui est sûr c'est que des moments d'une telle poésie, j'aimerais en vivre tous les jours!
 |
Désert Swakopmund |
 |
Escalade de la dune 7 désert Swakopmund |
 |
Moi escaladant la dune 7, désert Swakopmund |
La dune 7 du désert de Swakopmund a été une vraie découverte pour moi, jamais auparavant je n'avais vu de personnes escalader des dunes dans le désert. Jeunes et moins jeunes se donnaient le défi d'escalader la dune pour arriver jusqu'au sommet (ce qui n'est pas une mince affaire). Tout le monde, Namibiens et touristes, étaient concentrés dans l'effort pour atteindre ce "nirvana", on eut presque dit qu'il s'agissait d'un pèlerinage.
 |
Namibiennes |
La visite de la Namibie m'a cependant un peu laissée sur ma faim, la prochaine étape serait de visiter la capitale du pays, Windhoek, dont les infrastructures datant de l'époque coloniale font le charme.
Escale 2: Sénégal (Dakar, île de Gorée)
Après 7 jours de traversée en mer, nous sommes enfin arrivés à Dakar. Le Sénégal a toujours été pour moi un pays à visiter absolument étant donné son importance dans l'histoire de l'esclavage mais aussi parce que ce pays a accouché plusieurs hommes de talent tels que Léopold Sédar Senghor ou encore Cheikh Anta Diop. Ce fut donc un honneur pour moi de me trouver dans ce pays chargé d'histoire et l'émotion lors de sa visite fut des plus intenses.
 |
Vue de Dakar à bord du bateau |
 |
île de Gorée |
Dans les différents programmes de visite proposés, il y avait bien entendu l'île de Gorée que je me suis empressée de choisir. Pour ceux qui ne connaissent pas, l'île de Gorée est un lieu symbole important de la traite négrière en Afrique. Il est d'ailleurs à ce titre distingué par l'UNESCO.
 |
Monument commémorant l'esclavage offert par la Guadeloupe |
 |
Restaurant sur l'île de Gorée |
 |
Jeunes collégiennes sénégalaises |
Une visite sur l'île de Gorée ne laisse pas indifférent. On est émus par la beauté des lieux demeurés inchangés depuis des siècles et surtout par le poids de l'histoire que porte l'île, témoin d'une des pires exactions qu'a connu l'histoire de l'humanité.
Lorsqu'on visite l'île de Gorée, une halte à la maison des esclaves s'impose.
 |
Maison des esclaves |
 |
Mots de visiteurs |
|
|
|
|
|
|
|
La maison des esclaves est une esclaverie datant de 1776. Selon une étude française, la maison n'aurait joué aucun rôle dans l'esclavage mais ce n'est pas l'avis de son conservateur Boubacar Joseph Ndiaye. Tout d'abord, au rez-de-chaussée on trouve des cellules pour (hommes, femmes et enfants séparés...) faisant chacune 2m60 sur 2m60 dans lesquelles on entassait jusqu'à 20 personnes assis dos contre mur, le cou et les bras enchaînés.
 |
Cellule des hommes |
Les esclaves vivaient dans les cellules en moyenne trois mois dans des conditions d’hygiène insupportables et étaient ensuite mis dans les bateaux pour la traversée. Tous les esclaves partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs. Ainsi, les membres d'une seule famille pouvaient être dispersés un peu partout: le père en Louisiane, la mère au Brésil et l'enfant à Haïti ou aux Antilles.
 |
Porte du "voyage sans retour" |
|
|
|
|
|
|
On est saisi d'effroi lorsqu'on se trouve au bout de ce long couloir sombre qui mène vers la porte du "voyage sans retour". C'est de là que les esclaves embarquaient pour un voyage et une vie de souffrance dans le Nouveau Monde. On ne peut s'empêcher d'imaginer les esclaves marchant le long de ce couloir et surtout ce qu'ils ont pu ressentir en franchissant cette porte; j'en avais la chair de poule.
L'île en général présente un aspect très européen avec ses rues piétonnes et l'architecture de ses musées, ses bâtisses et grandes places. La France particulièrement y a laissé une empreinte toujours vivante au travers des noms des rues et des petites statuettes dont on a l'impression qu'ils sortent tout droit de livres d'histoire sur la colonisation.
De tous les pays que j'ai pu visiter pendant ma croisière, vous comprendrez bien entendu que le Sénégal fut celui qui m'a le plus touché au vu de son histoire et de mes origines. Je reviendrai plus tard avec la suite de mon voyage après le Sénégal avec la visite des îles Canaries dont je parlerai sans trop m’attarder, puis de Casablanca et enfin de Palma de Majorque et de la Corse.
Commentaires
Enregistrer un commentaire